Par Peter Amsterdam
avril 25, 2025
[The Ten Commandments (Safeguarding Human life, Part 6]
(Les éléments de cet article proviennent de Christian Ethics [Éthique chrétienne], de Wayne Grudem[1])
Jusqu'à présent, dans cette série, j'ai abordé des sujets qui concernent la protection de la vie (comme la légitime défense et les conflits armés) ainsi que ceux qui ôtent la vie (le suicide, l'euthanasie et l'avortement. Cet article en deux parties traitera de la vieillesse et de la mort naturelle. Comme nous le savons tous, chaque être humain vieillit et finit par mourir. D’après les Saintes Écritures, le vieillissement et la mort sont deux conséquences du péché d'Adam.
L'Éternel Dieu prit l'homme et le plaça dans le jardin d'Eden pour qu’il le cultive et le garde. L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme: «Tu pourras manger les fruits de tous les arbres du jardin, mais tu ne mangeras pas le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras, c’est certain » (Genèse 2.15–17).
Adam et Ève enfreignirent ce commandement et mangèrent du fruit de l'arbre. À ce moment-là, Dieu les jugea à cause de leur péché.
« Oui, tu en tireras ton pain à la sueur de ton front jusqu’à ce que tu retournes au sol dont tu as été tiré, car tu es poussière et tu retourneras à la poussière » (Genèse 3.19).
La peine de mort ne fut pas exécutée immédiatement, mais au fil du temps, ils vieillirent et finirent par mourir.
Adam vécut en tout 930 ans, puis il mourut (Genèse 5.5).
Dans le Nouveau Testament aussi, nous lisons que c’est le péché d’Adam qui a apporté la mort.
Par un seul homme, le péché est entré dans le monde et par le péché, la mort, et ainsi la mort a atteint tous les hommes parce que tous ont péché... (Romains 5.12).
En effet, puisque la mort est venue à travers un homme, c'est aussi à travers un homme[a] qu'est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ (1 Corinthiens 15.21–22).
Du fait que nous vivons dans un monde déchu, nous faisons l'expérience du vieillissement et de la mort inévitable. Certes, le vieillissement et la mort sont des jugements qui ont frappé l'humanité à cause de l'introduction du péché dans le monde, mais pour les chrétiens ils ne doivent plus être perçus comme une punition. L’apôtre Paul a écrit :
Maintenant donc, il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont unis à Jésus-Christ. Car la loi de l’Esprit qui nous donne la vie dans l’union avec Jésus-Christ t’a libéré de la loi du péché et de la mort (Romains 8.1–2).
Pour nous, la mort est devenue une porte d’entrée vers l'éternité auprès de Dieu ; nous faisons l'expérience de la mort, puis nous recevons la pleine mesure des bienfaits du salut que le sacrifice de Jésus sur la croix nous a acquis.
À moins de mourir prématurément dans un accident mortel ou des suites d'une maladie, la plupart des gens vivent relativement longtemps. Comme les gens vivant dans les pays développés ont une longévité bien supérieure à celle des générations passées, les médecins spécialisés en gérontologie ont introduit différentes catégories pour désigner les personnes âgées en fonction de leur tranche d’âge. Par exemple, une étude les divise en trois tranches d’âges : les jeunes vieux (de 60 à 69 ans), les mi-vieux (de 70 à 79 ans) et les très vieux (au-delà de 80 ans). Une autre étude divise les différentes tranches d’âge entre les jeunes vieux (de 65 à 75 ans), les mi-vieux (de 75 à 84 ans) et les vieux vieux (85 ans et plus).
Même si la vieillesse apporte son lot de difficultés, elle présente aussi des aspects qui, d'un point de vue chrétien, peuvent être considérés comme des bénédictions. Par exemple, avec l'âge, on observe une diminution de la force physique et probablement aussi de certaines facultés intellectuelles et mentales ; toutefois cela peut conduire à une relation plus profonde avec Dieu et se traduire par une plus grande force spirituelle. L’apôtre a souffert d’une faiblesse ou d’une affliction (une écharde dans le corps) que Dieu n’a pas ôtée, malgré que Paul L’ait supplié de l’en délivrer.
D’ailleurs, parce que ces révélations étaient extraordinaires, pour me garder de l’orgueil, Dieu m’a imposé une épreuve qui, telle une écharde, tourmente mon corps. Elle me vient de Satan qui a été chargé de me frapper pour que je ne sois pas rempli d’orgueil. Au sujet de cette épreuve, j’ai prié par trois fois le Seigneur de l’éloigner de moi, mais il m’a répondu : « Ma grâce te suffit, c’est dans la faiblesse que ma puissance se manifeste pleinement. » C’est pourquoi je me vanterai plutôt de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. Je trouve ainsi ma joie dans la faiblesse, les insultes, la détresse, les persécutions et les angoisses que j’endure pour Christ. Car c’est lorsque je suis faible que je suis réellement fort (2 Corinthiens 12.7–10).
Au fur et à mesure que nous avançons en âge et que notre corps s'affaiblit, nous pouvons tirer des enseignements des paroles de Paul et appliquer les principes qu'il a exprimés—à savoir que dans la faiblesse, nous pouvons devenir forts puisqu’en temps de besoin nous bénéficions de la grâce de Dieu et que la puissance de Jésus nous soutient dans notre faiblesse. Bien que la manière dont le Seigneur nous utilise évolue à mesure que nous vieillissons et que nos forces et notre endurance diminuent, la puissance du Christ demeurera sur nous et Il pourra se servir de nous pour manifester son amour et annoncer son message aux autres.
L’apôtre Paul a aussi parlé d’une faiblesse physique dans son corps qui semblait s’intensifier de façon continue.
Voilà pourquoi nous ne perdons pas courage. Et même si notre être extérieur se détériore peu à peu, intérieurement, nous sommes renouvelés de jour en jour. En effet, nos détresses présentes sont passagères et légères par rapport au poids insurpassable de gloire éternelle qu’elles nous préparent. (2 Corinthiens 4.16–18).
Bien que Paul ne parle pas explicitement du fait qu’il vieillissait, le principe qu’il évoque s’applique au processus de la vieillesse. Vieillir entraîne inévitablement le déclin de notre corps physique, son affaiblissement et, pour finir, la mort. En revanche, notre « être intérieur », notre esprit, se renouvelle de jour en jour et il ne mourra jamais. Avec l’âge, il est naturel de constater un déclin physique ; cependant, nous pouvons espérer un renouvellement intérieur et une évolution spirituelle continue à mesure que nous nous rapprochons de Dieu et qu’Il se rapproche de nous. (Jacques 4.8).
En vieillissant, nous devrons probablement affronter des défis liés à l'âge qui entraineront des difficultés pour lesquelles nous devrons faire confiance à Dieu. Ces situations nous pousseront à prier et à placer notre confiance dans le Seigneur pour trouver la solution aux problèmes auxquels nous faisons face. À mesure que le vieillissement affaiblit notre corps, nous pouvons Lui demander de nous donner la grâce et la force nécessaires pour vivre d'une manière qui Le glorifie et Le loue.
À cause du péché d’Adam qui a désobéi à Dieu, tous les êtres humains sont destinés à mourir. Toutefois, grâce au sacrifice ultime de Jésus sur la croix pour expier nos péchés, la mort sera vaincue après son retour.
Il faut, en effet, qu’il [Jésus] règne jusqu’à ce que Dieu ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort (1 Corinthiens 15.25–26).
L'apôtre Paul comparait le corp humain à une tente et soulignait que dans cette tente, nous gémissons parce que nous attendons, avec un ardent désir, de revêtir, par-dessus ce corps, notre domicile qui est de nature céleste (2 Corinthiens 5.2). Il écrivait que nous aussi, qui avons reçu l’Esprit comme avant-goût de la gloire, nous gémissons du fond du cœur, en attendant d’être pleinement établis dans notre condition de fils adoptifs de Dieu quand notre corps sera délivré (Romains 8.23). Plus nous vieillissons, plus nous aspirons à revêtir notre corps ressuscité que nous recevrons au retour du Christ—un corps qui sera très différent de la « tente fragile » dans laquelle nous vivons actuellement.
Paul explique que nos vieux corps, qui meurent et sont enterrés, sont comme des semences mises en terre. Avec le temps, ces semences produisent une nouvelle plante.
Il en va de même pour la résurrection. Lorsque le corps est porté en terre comme la graine que l’on sème, il est corruptible, et il ressuscite incorruptible ; semé infirme et faible, il ressuscite plein de force et glorieux (1 Corinthiens 15.42–43).
Nous qui sommes chrétiens n’avons rien à craindre la mort. Les auteurs du Nouveau Testament parlent de la mort du croyant d’une manière positive et encourageante . L’apôtre Paul a écrit :
Nous aimerions mieux quitter ce corps pour aller vivre auprès du Seigneur (2 Corinthiens 5.8).
Plus tard, lorsqu'il était en prison et sous la menace d'une condamnation à mort, il déclara :
Pour moi, en effet, la vie, c’est Christ, et la mort est un gain. Mais si je continue à vivre dans ce monde, alors je pourrai encore porter du fruit par mon activité. Je ne sais donc pas que choisir. Je suis tiraillé de deux côtés : j’ai le désir de quitter cette vie pour être avec Christ, car c’est, de loin, le meilleur (Philippiens 1.21–23).
Dans le livre de l’Apocalypse, l’apôtre Jean a écrit :
Heureux, dès à présent, ceux qui meurent unis au Seigneur. Oui, dit l’Esprit, car ils se reposent de toute la peine qu’ils ont prise, et ils seront récompensés pour leurs œuvres (Apocalypse 14.13).
Nous, les croyants, avons l’assurance que … la mort… ne pourra nous arracher à l’amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Seigneur (Romains 8.38-39).
Même si nous savons qu’après la mort les croyants sont avec le Seigneur, c’est dans la nature humaine d’éprouver du chagrin lorsqu’ils meurent car ils ne sont plus parmi nous ici-bas. L’ Évangile de Jean nous rapporte que lorsque Jésus apprit la mort de son ami Lazare, le frère de Marie et Marthe, Il pleura. (Jean 11.35). Il éprouva une grande tristesse à l’annonce de la mort de Lazare, à tel point que les Juifs dirent alors: «Voyez comme il l'aimait! » (Jean 11.36). On nous dit qu’Une fois de plus, Jésus fut profondément bouleversé. Il arriva au tombeau (Jean 11.38). Le livre des Actes des Apôtres nous montre Étienne prêchant aux anciens Juifs, aux scribes et au conseil, lesquels décidèrent de le faire exécuter. Lors de ses funérailles, quelques hommes pieux enterrèrent Etienne et le pleurèrent beaucoup (Actes 8.2). La lamentation est l’expression émotionnelle d’un chagrin ou d’une peine intense, qui inclut des pleurs des cris, des sanglots et des gémissements.
Les chrétiens qui faisaient le deuil d’Étienne étaient convaincus qu’il était au Ciel parce qu’ils voyaient que rempli du Saint-Esprit, [il] leva les yeux au ciel et vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu. Alors, il s’écria : « Écoutez : je vois le ciel ouvert et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu » (Actes 7.55–56). Néanmoins, ils manifestaient publiquement leur chagrin à la suite de son décès parce qu’ils savaient qu’ils n’auraient plus la joie Le côtoyer dans cette vie.
Dans sa première épitre aux Thessaloniciens, Paul écrit :
Nous ne voulons pas, frères et sœurs, vous laisser dans l’ignorance au sujet de ceux qui sont décédés, afin que vous ne soyez pas tristes de la même manière que le reste des hommes, qui n’ont pas d’espérance (1 Thessaloniciens 4.13).
Ce qu’il voulait dire, c’est que les croyants ne devraient pas ressentir la même tristesse à la perte d’un ami ou d’un parent chrétien que les gens qui n’ont foi ni en Dieu ni dans l’au-delà. La tristesse que les chrétiens éprouvent à la mort de croyants devrait s’accompagner d'espoir et de joie, parce que ces croyants sont désormais en présence de Dieu. Paul souligne que les croyants qui sont morts sont maintenant avec le Seigneur.
Car Dieu ne nous a pas destinés à connaître sa colère, mais à posséder le salut par notre Seigneur Jésus-Christ : il est mort pour nous afin que, vivants ou morts, nous entrions ensemble, avec lui, dans la vie (1 Thessaloniciens 5.9–10).
Bien que nous éprouvions du chagrin lorsqu’un être cher chrétien meurt, notre tristesse devrait être mêlée de gratitude et de louanges à Dieu pour la vie que notre proche a vécue et parce qu’il se trouve maintenant en sa présence.
Quand des membres de notre famille ou de notre entourage qui ne sont pas chrétiens meurent, la douleur que nous ressentons est différente car elle n’est pas atténuée par l’assurance qu’ils sont désormais avec le Seigneur. Cette peine peut être particulièrement douloureuse. L’apôtre Paul faisait part de sa grande tristesse lorsqu’il évoquait ses frères juifs qui avaient rejeté le Seigneur.
Je dis la vérité, en tant qu’homme uni à Christ, je ne mens pas ; ma conscience, en accord avec l’Esprit Saint, me rend ce témoignage : j’éprouve une profonde tristesse et un chagrin continuel dans mon cœur. Oui, je demanderais à Dieu d’être maudit et séparé de Christ pour mes frères, nés du même peuple que moi (Romains 9.1–3).
Bien entendu, nous ne savons pas avec certitude si une personne que nous considérons comme non croyante a accepté ou pas Jésus comme son sauveur à un moment donné, dans son enfance ou avant de mourir. Il n’est pas rare que les gens qui se rendent compte que leur fin est proche se souviennent d’un témoignage du salut qu’ils avaient rejeté auparavant et que, maintenant, ils l’acceptent. Ou bien ils reviennent à la foi de leur enfance qu’ils avaient par la suite rejetée ou reniée.
Lorsqu’une personne non chrétienne meurt, il vaut mieux ne pas affirmer qu’elle est montée au Ciel , car cela pourrait prêter à confusion et donner une fausse assurance. A la mort de quelqu’un, il arrive souvent que ses proches réfléchissent à leur propre vie et se posent la question de l’immortalité ; ils peuvent ressentir le besoin de parler avec un chrétien de leur condition face à la mort, ce qui peut être l’occasion de leur parler de Jésus et de la vie après la mort et les amener à recevoir le Seigneur.
(À suivre dans la 2e partie)
Note
Sauf indication contraire, tous les passages bibliques cités sont extraits de la Bible du Semeur, copyright © 1992, 1999 by Biblica, Inc.® Les autres versions citées sont La Bible Segond 21 (SG21) et Parole de Vie (PDV). Avec permission.
(Les éléments de cet article proviennent de Christian Ethics [Éthique chrétienne], de Wayne Grudem[1])
Jusqu'à présent, dans cette série, j'ai abordé des sujets qui concernent la protection de la vie (comme la légitime défense et les conflits armés) ainsi que ceux qui ôtent la vie (le suicide, l'euthanasie et l'avortement. Cet article en deux parties traitera de la vieillesse et de la mort naturelle. Comme nous le savons tous, chaque être humain vieillit et finit par mourir. D’après les Saintes Écritures, le vieillissement et la mort sont deux conséquences du péché d'Adam.
L'Éternel Dieu prit l'homme et le plaça dans le jardin d'Eden pour qu’il le cultive et le garde. L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme: «Tu pourras manger les fruits de tous les arbres du jardin, mais tu ne mangeras pas le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras, c’est certain » (Genèse 2.15–17).
Adam et Ève enfreignirent ce commandement et mangèrent du fruit de l'arbre. À ce moment-là, Dieu les jugea à cause de leur péché.
« Oui, tu en tireras ton pain à la sueur de ton front jusqu’à ce que tu retournes au sol dont tu as été tiré, car tu es poussière et tu retourneras à la poussière » (Genèse 3.19).
La peine de mort ne fut pas exécutée immédiatement, mais au fil du temps, ils vieillirent et finirent par mourir.
Adam vécut en tout 930 ans, puis il mourut (Genèse 5.5).
Dans le Nouveau Testament aussi, nous lisons que c’est le péché d’Adam qui a apporté la mort.
Par un seul homme, le péché est entré dans le monde et par le péché, la mort, et ainsi la mort a atteint tous les hommes parce que tous ont péché... (Romains 5.12).
En effet, puisque la mort est venue à travers un homme, c'est aussi à travers un homme[a] qu'est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ (1 Corinthiens 15.21–22).
Du fait que nous vivons dans un monde déchu, nous faisons l'expérience du vieillissement et de la mort inévitable. Certes, le vieillissement et la mort sont des jugements qui ont frappé l'humanité à cause de l'introduction du péché dans le monde, mais pour les chrétiens ils ne doivent plus être perçus comme une punition. L’apôtre Paul a écrit :
Maintenant donc, il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont unis à Jésus-Christ. Car la loi de l’Esprit qui nous donne la vie dans l’union avec Jésus-Christ t’a libéré de la loi du péché et de la mort (Romains 8.1–2).
Pour nous, la mort est devenue une porte d’entrée vers l'éternité auprès de Dieu ; nous faisons l'expérience de la mort, puis nous recevons la pleine mesure des bienfaits du salut que le sacrifice de Jésus sur la croix nous a acquis.
À moins de mourir prématurément dans un accident mortel ou des suites d'une maladie, la plupart des gens vivent relativement longtemps. Comme les gens vivant dans les pays développés ont une longévité bien supérieure à celle des générations passées, les médecins spécialisés en gérontologie ont introduit différentes catégories pour désigner les personnes âgées en fonction de leur tranche d’âge. Par exemple, une étude les divise en trois tranches d’âges : les jeunes vieux (de 60 à 69 ans), les mi-vieux (de 70 à 79 ans) et les très vieux (au-delà de 80 ans). Une autre étude divise les différentes tranches d’âge entre les jeunes vieux (de 65 à 75 ans), les mi-vieux (de 75 à 84 ans) et les vieux vieux (85 ans et plus).
Même si la vieillesse apporte son lot de difficultés, elle présente aussi des aspects qui, d'un point de vue chrétien, peuvent être considérés comme des bénédictions. Par exemple, avec l'âge, on observe une diminution de la force physique et probablement aussi de certaines facultés intellectuelles et mentales ; toutefois cela peut conduire à une relation plus profonde avec Dieu et se traduire par une plus grande force spirituelle. L’apôtre a souffert d’une faiblesse ou d’une affliction (une écharde dans le corps) que Dieu n’a pas ôtée, malgré que Paul L’ait supplié de l’en délivrer.
D’ailleurs, parce que ces révélations étaient extraordinaires, pour me garder de l’orgueil, Dieu m’a imposé une épreuve qui, telle une écharde, tourmente mon corps. Elle me vient de Satan qui a été chargé de me frapper pour que je ne sois pas rempli d’orgueil. Au sujet de cette épreuve, j’ai prié par trois fois le Seigneur de l’éloigner de moi, mais il m’a répondu : « Ma grâce te suffit, c’est dans la faiblesse que ma puissance se manifeste pleinement. » C’est pourquoi je me vanterai plutôt de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. Je trouve ainsi ma joie dans la faiblesse, les insultes, la détresse, les persécutions et les angoisses que j’endure pour Christ. Car c’est lorsque je suis faible que je suis réellement fort (2 Corinthiens 12.7–10).
Au fur et à mesure que nous avançons en âge et que notre corps s'affaiblit, nous pouvons tirer des enseignements des paroles de Paul et appliquer les principes qu'il a exprimés—à savoir que dans la faiblesse, nous pouvons devenir forts puisqu’en temps de besoin nous bénéficions de la grâce de Dieu et que la puissance de Jésus nous soutient dans notre faiblesse. Bien que la manière dont le Seigneur nous utilise évolue à mesure que nous vieillissons et que nos forces et notre endurance diminuent, la puissance du Christ demeurera sur nous et Il pourra se servir de nous pour manifester son amour et annoncer son message aux autres.
L’apôtre Paul a aussi parlé d’une faiblesse physique dans son corps qui semblait s’intensifier de façon continue.
Voilà pourquoi nous ne perdons pas courage. Et même si notre être extérieur se détériore peu à peu, intérieurement, nous sommes renouvelés de jour en jour. En effet, nos détresses présentes sont passagères et légères par rapport au poids insurpassable de gloire éternelle qu’elles nous préparent. (2 Corinthiens 4.16–18).
Bien que Paul ne parle pas explicitement du fait qu’il vieillissait, le principe qu’il évoque s’applique au processus de la vieillesse. Vieillir entraîne inévitablement le déclin de notre corps physique, son affaiblissement et, pour finir, la mort. En revanche, notre « être intérieur », notre esprit, se renouvelle de jour en jour et il ne mourra jamais. Avec l’âge, il est naturel de constater un déclin physique ; cependant, nous pouvons espérer un renouvellement intérieur et une évolution spirituelle continue à mesure que nous nous rapprochons de Dieu et qu’Il se rapproche de nous. (Jacques 4.8).
En vieillissant, nous devrons probablement affronter des défis liés à l'âge qui entraineront des difficultés pour lesquelles nous devrons faire confiance à Dieu. Ces situations nous pousseront à prier et à placer notre confiance dans le Seigneur pour trouver la solution aux problèmes auxquels nous faisons face. À mesure que le vieillissement affaiblit notre corps, nous pouvons Lui demander de nous donner la grâce et la force nécessaires pour vivre d'une manière qui Le glorifie et Le loue.
À cause du péché d’Adam qui a désobéi à Dieu, tous les êtres humains sont destinés à mourir. Toutefois, grâce au sacrifice ultime de Jésus sur la croix pour expier nos péchés, la mort sera vaincue après son retour.
Il faut, en effet, qu’il [Jésus] règne jusqu’à ce que Dieu ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort (1 Corinthiens 15.25–26).
L'apôtre Paul comparait le corp humain à une tente et soulignait que dans cette tente, nous gémissons parce que nous attendons, avec un ardent désir, de revêtir, par-dessus ce corps, notre domicile qui est de nature céleste (2 Corinthiens 5.2). Il écrivait que nous aussi, qui avons reçu l’Esprit comme avant-goût de la gloire, nous gémissons du fond du cœur, en attendant d’être pleinement établis dans notre condition de fils adoptifs de Dieu quand notre corps sera délivré (Romains 8.23). Plus nous vieillissons, plus nous aspirons à revêtir notre corps ressuscité que nous recevrons au retour du Christ—un corps qui sera très différent de la « tente fragile » dans laquelle nous vivons actuellement.
Paul explique que nos vieux corps, qui meurent et sont enterrés, sont comme des semences mises en terre. Avec le temps, ces semences produisent une nouvelle plante.
Il en va de même pour la résurrection. Lorsque le corps est porté en terre comme la graine que l’on sème, il est corruptible, et il ressuscite incorruptible ; semé infirme et faible, il ressuscite plein de force et glorieux (1 Corinthiens 15.42–43).
Nous qui sommes chrétiens n’avons rien à craindre la mort. Les auteurs du Nouveau Testament parlent de la mort du croyant d’une manière positive et encourageante . L’apôtre Paul a écrit :
Nous aimerions mieux quitter ce corps pour aller vivre auprès du Seigneur (2 Corinthiens 5.8).
Plus tard, lorsqu'il était en prison et sous la menace d'une condamnation à mort, il déclara :
Pour moi, en effet, la vie, c’est Christ, et la mort est un gain. Mais si je continue à vivre dans ce monde, alors je pourrai encore porter du fruit par mon activité. Je ne sais donc pas que choisir. Je suis tiraillé de deux côtés : j’ai le désir de quitter cette vie pour être avec Christ, car c’est, de loin, le meilleur (Philippiens 1.21–23).
Dans le livre de l’Apocalypse, l’apôtre Jean a écrit :
Heureux, dès à présent, ceux qui meurent unis au Seigneur. Oui, dit l’Esprit, car ils se reposent de toute la peine qu’ils ont prise, et ils seront récompensés pour leurs œuvres (Apocalypse 14.13).
Nous, les croyants, avons l’assurance que … la mort… ne pourra nous arracher à l’amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Seigneur (Romains 8.38-39).
Même si nous savons qu’après la mort les croyants sont avec le Seigneur, c’est dans la nature humaine d’éprouver du chagrin lorsqu’ils meurent car ils ne sont plus parmi nous ici-bas. L’ Évangile de Jean nous rapporte que lorsque Jésus apprit la mort de son ami Lazare, le frère de Marie et Marthe, Il pleura. (Jean 11.35). Il éprouva une grande tristesse à l’annonce de la mort de Lazare, à tel point que les Juifs dirent alors: «Voyez comme il l'aimait! » (Jean 11.36). On nous dit qu’Une fois de plus, Jésus fut profondément bouleversé. Il arriva au tombeau (Jean 11.38). Le livre des Actes des Apôtres nous montre Étienne prêchant aux anciens Juifs, aux scribes et au conseil, lesquels décidèrent de le faire exécuter. Lors de ses funérailles, quelques hommes pieux enterrèrent Etienne et le pleurèrent beaucoup (Actes 8.2). La lamentation est l’expression émotionnelle d’un chagrin ou d’une peine intense, qui inclut des pleurs des cris, des sanglots et des gémissements.
Les chrétiens qui faisaient le deuil d’Étienne étaient convaincus qu’il était au Ciel parce qu’ils voyaient que rempli du Saint-Esprit, [il] leva les yeux au ciel et vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu. Alors, il s’écria : « Écoutez : je vois le ciel ouvert et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu » (Actes 7.55–56). Néanmoins, ils manifestaient publiquement leur chagrin à la suite de son décès parce qu’ils savaient qu’ils n’auraient plus la joie Le côtoyer dans cette vie.
Dans sa première épitre aux Thessaloniciens, Paul écrit :
Nous ne voulons pas, frères et sœurs, vous laisser dans l’ignorance au sujet de ceux qui sont décédés, afin que vous ne soyez pas tristes de la même manière que le reste des hommes, qui n’ont pas d’espérance (1 Thessaloniciens 4.13).
Ce qu’il voulait dire, c’est que les croyants ne devraient pas ressentir la même tristesse à la perte d’un ami ou d’un parent chrétien que les gens qui n’ont foi ni en Dieu ni dans l’au-delà. La tristesse que les chrétiens éprouvent à la mort de croyants devrait s’accompagner d'espoir et de joie, parce que ces croyants sont désormais en présence de Dieu. Paul souligne que les croyants qui sont morts sont maintenant avec le Seigneur.
Car Dieu ne nous a pas destinés à connaître sa colère, mais à posséder le salut par notre Seigneur Jésus-Christ : il est mort pour nous afin que, vivants ou morts, nous entrions ensemble, avec lui, dans la vie (1 Thessaloniciens 5.9–10).
Bien que nous éprouvions du chagrin lorsqu’un être cher chrétien meurt, notre tristesse devrait être mêlée de gratitude et de louanges à Dieu pour la vie que notre proche a vécue et parce qu’il se trouve maintenant en sa présence.
Quand des membres de notre famille ou de notre entourage qui ne sont pas chrétiens meurent, la douleur que nous ressentons est différente car elle n’est pas atténuée par l’assurance qu’ils sont désormais avec le Seigneur. Cette peine peut être particulièrement douloureuse. L’apôtre Paul faisait part de sa grande tristesse lorsqu’il évoquait ses frères juifs qui avaient rejeté le Seigneur.
Je dis la vérité, en tant qu’homme uni à Christ, je ne mens pas ; ma conscience, en accord avec l’Esprit Saint, me rend ce témoignage : j’éprouve une profonde tristesse et un chagrin continuel dans mon cœur. Oui, je demanderais à Dieu d’être maudit et séparé de Christ pour mes frères, nés du même peuple que moi (Romains 9.1–3).
Bien entendu, nous ne savons pas avec certitude si une personne que nous considérons comme non croyante a accepté ou pas Jésus comme son sauveur à un moment donné, dans son enfance ou avant de mourir. Il n’est pas rare que les gens qui se rendent compte que leur fin est proche se souviennent d’un témoignage du salut qu’ils avaient rejeté auparavant et que, maintenant, ils l’acceptent. Ou bien ils reviennent à la foi de leur enfance qu’ils avaient par la suite rejetée ou reniée.
Lorsqu’une personne non chrétienne meurt, il vaut mieux ne pas affirmer qu’elle est montée au Ciel , car cela pourrait prêter à confusion et donner une fausse assurance. A la mort de quelqu’un, il arrive souvent que ses proches réfléchissent à leur propre vie et se posent la question de l’immortalité ; ils peuvent ressentir le besoin de parler avec un chrétien de leur condition face à la mort, ce qui peut être l’occasion de leur parler de Jésus et de la vie après la mort et les amener à recevoir le Seigneur.
(À suivre dans la 2e partie)
Note
Sauf indication contraire, tous les passages bibliques cités sont extraits de la Bible du Semeur, copyright © 1992, 1999 by Biblica, Inc.® Les autres versions citées sont La Bible Segond 21 (SG21) et Parole de Vie (PDV). Avec permission.
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