Au Cœur de la Foi : La Trinité (2ème partie)

Par Peter Amsterdam

février 9, 2017

[The Heart of It All: The Trinity (Part 2)]

Dans la première partie de Au cœur de La Foi : la Trinité, nous avons vu que Dieu est un Etre tri-personnel, composé de trois personnes distinctes – le Père, le Fils et le Saint Esprit. Nous avons vu que chaque personne est Dieu à part entière, possédant tous les attributs de Dieu, et qu’il n’existe qu’un seul Dieu.

C’est l’ensemble de ces faits qui constitue la doctrine de la Trinité. Dans toute explication de la Trinité, si l’un de ces faits n’est pas affirmé, la Trinité sera niée.

Dans cet article, je vais me concentrer sur l’histoire de la doctrine de la Trinité et sur la façon dont elle a été progressivement définie, comprise et énoncée. Bien que la connaissance de tous ces détails ne soit pas indispensable à notre compréhension de la Trinité, elle est néanmoins utile pour mieux comprendre comment et pourquoi les premiers chrétiens en arrivèrent à définir la nature de la Trinité. Les idées fausses et les problèmes résultant d’une mauvaise compréhension de la Trinité et de sa nature finirent par rendre indispensable qu’on la définisse et qu’on l’énonce clairement pour tous les croyants. Il en résulta une doctrine qui s’est imposée et qui a été très largement acceptée par tous les chrétiens comme doctrine fondamentale.

Les Premiers Pères de l’Eglise

Pendant « l’Age Apostolique » – c’est-à-dire la période qui va de la mort et la résurrection de Jésus jusqu’à la fin du premier siècle, lorsque les apôtres étaient encore en vie et que les livres du Nouveau Testament ont été écrits – le principal objectif de l’Eglise était de répandre le message du Salut, de gagner des convertis, et de construire des communautés de croyants. Une fois les premiers apôtres disparus, il ne restait plus de témoins oculaires de la vie et du ministère de Jésus. Heureusement, les apôtres et ceux qu’ils avaient convertis nous ont laissé des écrits dont nous disposons aujourd’hui encore dans les Evangiles et les Epitres. Les Apôtres, évidement, avaient gagné leurs propres disciples, qu’ils avaient formés dans la foi et qui continuèrent à enseigner d’autres ainsi qu’à établir des communautés. L'Église primitive grandit rapidement au cours des deuxième et troisième siècles de notre ère.

Au cours des siècles qui suivirent la mort des apôtres, il y eut de nombreux « pères de l’église »—des évêques et des auteurs chrétiens importants qui écrivirent sur le thème de la foi et qui s’employèrent à expliquer et interpréter davantage les écrits des évangiles et des épitres. C’est à partir des Evangiles et des Epitres, et des écritures juives que les chrétiens appellent aujourd’hui l’Ancien Testament, que les différentes doctrines chrétiennes, et en particulier celle de la Trinité, se sont développées. Toutefois, comme nous l’avons vu, ni le mot Trinité, ni une explication précise de la Trinité n’apparaissent dans le Nouveau Testament. La formulation qui explique la Trinité s’est développée progressivement, postérieurement aux écrits du Nouveau Testament.

Un des premiers auteurs à avoir utilisé le mot Trinité pour tenter d’en formuler la doctrine, était un père de l’église du nom de Tertullien (qui vécut de 155 à environ 230 après J.-C.). Sa formulation énonçait quelques-uns des principaux fondements de la doctrine de la Trinité, mais elle n’était pas entièrement correcte. Un autre père de l’église, Origène, (185-vers 254 après J.-C.) fournit une explication plus avancée de la doctrine. Elle n’était pas non plus tout à fait exacte. Malgré tout, une grande partie de ce que ces premiers auteurs écrivirent était correcte et les portions correctes de leurs écrits constituèrent la base sur laquelle s’est construite la doctrine qui s’est finalement imposée comme orthodoxe.

Hérésies et interprétations erronées de la doctrine

Au cours des troisième et quatrième siècles, différents auteurs chrétiens se sont efforcés d’expliquer la Trinité en s’appuyant sur ces premières explications. Le problème de ces explications était qu’elles affirmaient souvent un aspect de la doctrine tout en en excluant un autre. Trois de ces explications les plus courantes étaient les suivantes :

Un des tout premiers exemples fut l’enseignement selon lequel il existe un seul Dieu qui adopte des modes différents ou qui joue des rôles différents : parfois Il est le Père, parfois Il est le Fils et d’autres fois Il est le Saint Esprit. Cette théorie est connue sous le nom de sabellianisme, d’après son auteur Sabellius qui l’enseignait au troisième siècle. Elle est plus souvent connue sous le nom de modalisme. Bien qu’elle insiste sur le fait qu’il n’y a qu’un Dieu, cette théorie nie qu’il y a trois personnes en Dieu. Le modalisme fut finalement condamné par l’église comme hérésie (un enseignement erroné).

Une autre théorie, appelée le subordinatianisme, enseignait que Jésus était éternellement Dieu mais qu’Il n’était pas égal au Père. Au contraire, elle enseignait qu’Il était subordonné au Père. Par conséquent Il ne pouvait être Dieu, puisque pour être Dieu, Il doit avoir la même essence que le Père, et que pour avoir la même essence Il doit être l’égal de Dieu. Le subordinatianisme fut également rejeté par l’église.

L’arianisme

Arius (256-vers 336), un évêque d’Alexandrie en Egypte, enseignait que le Fils était un être créé qui n’existait pas de toute éternité. Selon Arius, le Fils fut créé avant que tout autre chose ne soit créée. Cela voulait dire que le Fils est plus grand que tout autre chose créée, mais qu’Il est néanmoins une création, donc qu’Il n’a pas existé éternellement, et que, par conséquent, Il n’est pas égal au Père et n’a pas la même nature ni la même essence que le Père. Une autre façon d’exprimer cela est de dire que le Fils est un être semblable au Père mais pas égal au Père dans son essence. Cette doctrine, connue sous le nom d’arianisme, affirmait que la Trinité est composée de trois personnes, mais elle rejetait le fait que les trois personnes sont Dieu ou qu’elles ont toutes trois les attributs de Dieu.

Cette doctrine se répandit rapidement du fait qu’Arius avait mis sa doctrine en chansons pour les travailleurs du port d’Alexandrie, qui les enseignaient ensuite aux marins, lesquels, à leur tour, les propageaient dans tous les ports de la Méditerranée.

Arius fondait sa théologie sur des versets qui appellent Jésus le fils unique engendré, ainsi que sur Colossiens 1.15 qui dit qu’Il « est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création ». Arius enseignait que si le Fils était fils unique engendré, cela signifiait qu’Il avait un commencement, puisque le fait d’être fils unique engendré suppose une naissance. Par conséquent, enseignait-il, il fut un temps où le Fils n’existait pas.

En fait, « Le premier-né de toute la création », en Colossiens 1.15, signifie que le Christ est l’héritier de toute la création, qu’Il a les droits et l’autorité conférés au fils premier né, qu’Il est le chef de famille. Une version anglaise de la Bible, la New International Version, offre la traduction suivante : « le premier-né héritier de toute la création ».

L’idée selon laquelle « le fils unique engendré » signifierait que Jésus a été créé ou qu’Il n’a pas existé de toute éternité avec le Père, fit l’objet de vifs débats entre les nombreux évêques de l’église à cette époque.

Conclusions du Concile de Nicée

En 325 après J.-C., l'empereur romain Constantin convoqua le premier concile œcuménique à Nicée (dans l’actuelle Turquie). Environ 300 évêques y assistèrent. Ce premier concile de l'église avait pour mission de prendre une décision concernant les enseignements d'Arius. Le concile condamna l'arianisme, jugeant qu’il s’agissait d’une fausse doctrine et donc d’une hérésie. En effet, si Jésus était une création de Dieu, alors Il ne pouvait pas être Dieu, et dans ce cas, il ne pourrait y avoir de Trinité. Cependant, puisqu’il ressort clairement de la Bible qu'il existe bien une Trinité, l'arianisme est une fausse doctrine. Tout en formulant leur condamnation de l'arianisme, ces évêques avaient conscience qu'ils devaient trouver une façon d’affirmer que le Fils était Dieu, qu’Il était co-égal et co-éternel avec le Père. En même temps, ils devaient affirmer la distinction entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

La difficulté de cette tâche était qu'il n'existe pas de versets bibliques indiquant spécifiquement que Jésus est co-égal au Père, ou qu'Il est co-éternel avec le Père. Toutefois, il existe de nombreux versets bibliques qui révèlent que le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont chacun Dieu. Il y a des versets qui montrent que la Parole (le Logos/Jésus) s’est incarnée, et que cette même Parole était Dieu, qu'Elle était au commencement avec Dieu, que toutes choses ont été créées par Elle, et que rien de ce qui a été créé n’a été créé sans Elle[1]. Les auteurs du Nouveau Testament ont expliqué à travers leurs écrits que Jésus et le Saint-Esprit étaient Dieu tout autant que le Père, même s’ils ne l’ont pas exprimé en ces termes précis. Lors du concile, les évêques ont donc dû trouver des mots pour exprimer en langage technique les notions qui avaient été fondamentalement comprises, mais pas nécessairement formulées théologiquement, depuis les débuts du christianisme. Ils les formulèrent dans une déclaration formelle, connue sous le nom de « Symbole de Nicée ».

Dans ce credo ils clarifièrent le sens et l’intention du mot engendré. Il y avait tellement d'écritures qui affirmaient ou impliquaient que Jésus, le Fils, était Dieu, y compris les versets qui affirmaient que Jésus avait participé à la création, que le concile décida que, quel que soit le sens donné par les auteurs originaux au terme « engendré », ils n'avaient pas voulu dire « créé ». L'intention du mot engendré était d'exprimer que le Fils avait la même essence que le Père, et que créer quelque chose et engendrer quelque chose étaient deux processus bien distincts.[2]

Créer sous-entend faire quelque chose de différent de soi, alors qu’engendré implique qu’on est de la même essence ou substance. Ainsi, dire que le Fils est engendré, c’est affirmer qu'Il est de la même substance, de la même essence que le Père. Le mot grec utilisé dans le Symbole de Nicée pour expliquer cette essence était homoousios, qui signifie « de même nature ». Ce mot exprimait que le Fils est Dieu, exactement dans le même sens que le Père est Dieu. Ils ont la même nature divine, la même essence ou substance, ce qui fait d’eux des Etres égaux. Bien qu'Ils soient distincts l’un de l’autre, Ils sont Dieu exactement dans le même sens. Cela signifie que les trois personnes de la Trinité sont co-égales : il n'y a pas de subordination dans leur essence, et les deuxième et troisième personnes de la Trinité n'ont pas été créées.

En définitive, cela signifie que le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont identiques dans leur être en tant que Dieu. Ils sont tout autant Dieu, chacun possédant tous les attributs divins. L'un n'est pas davantage Dieu, ni plus puissant, ni plus sage, que l'autre. Si tel était le cas, ils ne seraient pas également Dieu, ce qui contredirait la vérité de la Trinité. Il est essentiel de comprendre qu'Ils sont tous également Dieu dans leur être. C'est ce qu'on appelle en théologie la Trinité ontologique, c'est-à-dire que dans leur être, ou leur essence, Ils sont pleinement égaux.

Alors qu'ils sont tous les trois également Dieu et qu'il n'y a aucune différence dans leur être, il y a une différence dans leur relation mutuelle. Il existe un arrangement spécifique dans cette relation mutuelle au sein de la Trinité. Le Père est unique dans la manière dont Il existe en tant que Père par rapport aux autres. Le Fils est unique dans la manière dont Il existe en tant que Fils. Et le Saint-Esprit est unique dans sa relation au Père, et au Fils en tant que Saint-Esprit. La différence des personnes est de nature relationnelle et non pas dans leur essence. Le Père est toujours le Père, le Fils est toujours le Fils, et le Saint-Esprit est toujours le Saint-Esprit.

La relation du Fils au Père est toujours celle d’un Fils. Le Père n'est pas engendré par le Fils, et Il ne procède pas du Saint-Esprit. Par contre, le Fils est engendré par le Père, et le Saint-Esprit procède du Père et du Fils. La relation du Fils au Père fait que le Père dirige et que le Fils obéit et est sensible à la volonté du Père. Le Saint-Esprit se conforme aux directives du Père et du Fils. Ils sont tous exactement identiques dans leur être, leur essence et leur nature. Ils sont tous trois pleinement et complètement Dieu, mais ils sont différents dans leur relation mutuelle et dans leurs rôles.

Par analogie, on pourrait imaginer deux joueurs de football américain qui sont a) tous deux humains et b) tous deux joueurs de football dans la même équipe, mais qui jouent à des postes différents. Ils sont tous les deux humains, ils ont donc la même essence et sont tous deux également humains. Dans l'équipe, cependant, il se peut que l’un soit le quart-arrière qui fait les appels, tandis que l'autre occupe un poste différent et a donc un rôle différent au sein de l'équipe. La position de ce dernier dans l’équipe fait qu’il suit les jeux initiés par le quart-arrière. Il obéit au quart-arrière parce que le poste qu'il occupe l’oblige à suivre les instructions du quart-arrière, bien que dans leur essence il n'y ait pas de subordination. Il en va de même pour la Trinité : Ils ont chacun leur rôle à jouer, comme dans une équipe, mais Ils sont tous également Dieu en essence.

L’auteur Wayne Grudem l’exprime de la façon suivante: « Une autre façon d'exprimer cela plus simplement est de dire ‘égaux dans leur essence mais subordonnés dans leur rôle’. Les deux membres de cette phrase sont nécessaires à la formulation d’une véritable doctrine de la Trinité : sans égalité ontologique, toutes les personnes ne peuvent être entièrement divines. Mais sans subordination économique de rôles ou de positions il n'y aurait aucune différence inhérente dans leurs relations les unes envers les autres et par conséquent, nous n'aurions pas trois personnes distinctes existant en tant que Père, Fils et Saint-Esprit de toute Éternité ».[3]

Le philosophe chrétien Kenneth Samples écrit : « Les membres de la Trinité sont qualitativement égaux en attributs, en nature et en gloire. Bien que les Écritures révèlent une subordination entre les personnes divines en termes de position ou de rôle (par exemple, le Fils se soumet au Père, le Saint-Esprit procède du Père et du Fils), il n'existe absolument aucune subordination (infériorité) d'essence ou de nature. Les personnes sont donc égales en essence, mais subordonnées seulement dans leur rôle ou position. »[4]

Louis Berkhof l’a formulé ainsi : « La génération et la procession sont toutes deux présentes au sein de l'Etre Divin, et impliquent une certaine subordination dans leurs rôles personnels, mais il n’y a aucune subordination en ce qui concerne leur possession de l'essence divine. » [5]

L’engendrement du fils et la procession du Saint-Esprit se situent dans l'éternité. Il n'a jamais eu un temps où le Fils n'a pas été engendré, ni un temps où l'Esprit n'a pas procédé du Père et du Fils. Le Père n'aurait pas été éternellement Père sans le Fils éternel. Nous ne pouvons pas pleinement comprendre comment Dieu le Fils peut être engendré ni comment Dieu le Saint-Esprit peut procéder du Père et du Fils. C’est un des mystères de la Trinité qui dépasse notre entendement du fait que nous sommes des créatures matérielles vivant dans le temps et l'espace, et que Dieu est le créateur éternel qui est la source de tout. Bien que nous puissions en comprendre le concept, le fonctionnement de leur relation reste un mystère.

Fonctions principales des Personnes de la Trinité

En plus de l'arrangement particulier de leurs relations mutuelles, il existe aussi une différence de rôles et de fonctions principales par rapport au monde. Pour expliquer brièvement cette différence, disons qu’on attribue la création principalement au Père, la rédemption principalement au Fils, et la sanctification principalement au Saint-Esprit. Cela ne veut pas dire que chacune des personnes de la Trinité est cantonnée à un seul rôle, et que les autres n’y ont pas participé, parce qu’en fait elles y ont pris part, mais on peut considérer que chacune de ces fonctions est principalement attribuée à l'une des personnes de la Trinité.

Par exemple, dans la création, nous voyons le Père dire « Que … soit » lorsqu’Il ordonne la création de l'univers, mais c’est le Fils qui met en œuvre ces commandements, en tant que Parole/Logos qui procède du Père, comme il est écrit en Jean 1.3 et dans d’autres versets.

Tout a été créé par Lui; rien de ce qui a été créé n'a été créé sans Lui.[6]

Néanmoins, pour nous il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous vivons, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui tout existe et par qui nous vivons.[7]

Et maintenant, dans ces jours qui sont les derniers, c'est par son Fils qu'Il [Dieu le Père] nous a parlé. Il a fait de Lui l'héritier de toutes choses et c'est aussi par Lui qu'Il a créé l'univers.[8]

Nous voyons aussi que le Saint Esprit était présent et qu’Il a joué un rôle dans la création.

Or, la terre était alors informe et vide. Les ténèbres couvraient l'abîme, et l'Esprit de Dieu planait au-dessus des eaux.[9]

Un autre exemple concerne notre salut, notre rédemption et notre service pour Dieu. Dieu le Père envoie le Fils, et le Fils obéit à la volonté du Père en donnant sa vie pour l'humanité – c’est quelque chose que le Fils fait spécifiquement, et non le Père ou le Saint-Esprit. Une fois que le Fils revient au ciel après la résurrection, le Père et Lui envoient le Saint-Esprit pour fortifier notre vie spirituelle et nous donner les dons et la puissance de servir Dieu.

Mais le Saint-Esprit descendra sur vous : vous recevrez sa puissance et vous serez Mes témoins.[10]

En chacun, l'Esprit se manifeste d'une façon particulière, en vue du bien commun. L'Esprit donne à l'un une parole pleine de sagesse; à un autre, le même Esprit donne une parole chargée de savoir. L'Esprit donne à un autre d'exercer la foi d'une manière particulière; à un autre, ce seul et même Esprit donne de guérir des malades.  A un autre, il est donné de faire des miracles, un autre reçoit une activité prophétique, un autre le discernement de ce qui vient de l'Esprit divin. Ici, quelqu'un reçoit la faculté de s'exprimer dans des langues inconnues, et il est donné à un autre d'interpréter ces langue. Mais tout cela est l'œuvre d'un seul et même Esprit qui distribue son activité à chacun de manière particulière comme Il veut.[11]

On voit donc que chaque personne de la Trinité a des fonctions différentes, et que, dans le cadre de ces fonctions, il existe un rapport de subordination. Le Père est Père, le Fils obéit au Père, l'Esprit Saint répond à la volonté du Père et du Fils. Cependant, dans leur nature, dans leur essence divine, il n'y a pas de subordination. Chacun est pleinement et également Dieu. S'il y avait un élément de subordination dans leur nature ou leur essence, alors ils ne seraient pas également Dieu et il ne pourrait y avoir de Trinité, puisque le Père serait davantage Dieu que le Fils ou le Saint-Esprit. Or, l'Écriture montre clairement qu'Ils sont tous également Dieu dans leur être.[12]

Notre Dieu est un seul Dieu. Il est Père, Fils et Saint-Esprit. Trois Personnes distinctes, co-égales, co-éternelles, qui existent en parfaite unité et en amour parfait, chacune ayant la même essence et la même nature divine. –Trois Personnes, un seul Dieu. Absolument merveilleux!

(Suite dans la troisième partie)


NB :

Toutes les écritures, sauf indication contraire, sont tirées de la Bible du Semeur. Les autres versions citées sont la Bible Segond 21 (SEG21).


Bibliographie

Barth, Karl. The Doctrine of the Word of God, (La Doctrine de la parole de Dieu) Vol.1 Part 2. Peabody: Hendrickson Publishers, 2010.

Berkhof, Louis. Systematic Theology (Théologie systématique). Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Company, 1996.

Cary, Phillip. The History of Christian Theology (Histoire de la théologie chrétienne), Lecture Series. Lectures 11, 12. Chantilly: The Teaching Company, 2008.

Craig, William Lane. The Doctrine of the Trinity (Doctrine de la Trinité). Defenders Series Lecture.

Garrett, Jr., James Leo. Systematic Theology, Biblical, Historical, and Evangelical (Théologie systématique, biblique, historique et évangélique), Vol. 1. N. Richland Hills: BIBAL Press, 2000.

Grudem, Wayne. Systematic Theology, An Introduction to Biblical Doctrine (Théologie systématique, une introduction à la doctrine biblique). Grand Rapids: InterVarsity Press, 2000.

Kreeft, Peter, and Ronald K. Tacelli. Handbook of Christian Apologetics (Manuel d’apologétique chrétienne). Downers Grove: InterVarsity Press, 1994.

Lewis, Gordon R., and Bruce A. Demarest. Integrative Theology (Théologie intégrative). Grand Rapids: Zondervan, 1996.

Milne, Bruce. Know the Truth, A Handbook of Christian Belief (Connaitre la vérité, un manuel de foi chrétiénne). Downers Grove: InterVarsity Press, 2009.

Mueller, John Theodore. Christian Dogmatics, A Handbook of Doctrinal Theology for Pastors, Teachers, and Laymen (Dogmatique chrétienne, un manuel de théologie doctrinale pour les pasteurs, les enseignants et les laics). St. Louis: Concordia Publishing House, 1934.

Ott, Ludwig. Fundamentals of Catholic Dogma (Fondements du dogme catholique). Rockford: Tan Books and Publishers, Inc., 1960.

Stott, John. Basic Christianity (L’essentiel du christianisme). Downers Grove: InterVarsity Press, 1971.

Williams, J. Rodman. Renewal Theology, Systematic Theology from a Charismatic Perspective (Théologie du renouveau, théologie systématique dans une perspective charismatique). Grand Rapids: Zondervan, 1996.



[1] Au commencement était celui qui est la Parole de Dieu. Il était avec Dieu, Il était Lui-même Dieu. Au commencement, Il était avec Dieu. Tout a été créé par Lui; rien de ce qui a été créé n'a été créé sans Lui. Jean 1.1-3

[2] Wayne Grudem, Systematic Theology, An Introduction to Biblical Doctrine (Théologie systématique, une introduction à la doctrine biblique). (Grand Rapids: InterVarsity Press, 2000), p. 243.

[3] Wayne Grudem, Systematic Theology, An Introduction to Biblical Doctrine (Théologie systématique, une introduction à la doctrine biblique). (Grand Rapids: InterVarsity Press, 2000), p. 251.

[4] Kenneth Samples, What the Trinity Is and Isn't (Ce qu’est la Trinité et ce qu’Elle n’est pas). (Part 2), 2007.

[5]  Louis Berkhof, Systematic Theology (Théologie systématique). (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Company, 1996), p. 89.

 

[6] Jean 1.3

 

[7] 1 Corinthiens 8.6 SEG21.

 

[8]  Hébreux 1.2

 

[9]  Genèse 1.2

 

[10] Actes 1.8

 

[11] 1 Corinthiens 12.7-11

[12]  Pour faciliter la consultation, voici quelques versets de la Bible cités dans la première partie de « La Trinité » qui montrent que:

Le Père est Dieu

En M'invoquant, il dira : Toi, tu es mon Père, oui, c'est Toi qui es mon Dieu, le roc qui me sauve. (Psaume 89.27).

Car Dieu le Père Lui a donné honneur et gloire lorsque, dans sa gloire immense, Il Lui a fait entendre sa voix, qui disait: Voici mon Fils bien-aimé, qui fait toute ma joie. (2 Pierre 1.17)

Le Fils est Dieu

Au commencement était celui qui est la Parole de Dieu. Il était avec Dieu, Il était lui-même Dieu. Au commencement, Il était avec Dieu. Tout a été créé par Lui; rien de ce qui a été créé n'a été créé sans Lui. (Jean 1.1-3)

Car c'est en Lui, c'est dans son corps, qu'habite toute la plénitude de ce qui est en Dieu. (Colossiens 2.9)

Le Saint Esprit est Dieu:

Or, Dieu nous l'a révélé par son Esprit; l'Esprit, en effet, scrute tout, même les pensées les plus intimes de Dieu. Quel être humain peut savoir ce qui se passe dans un autre homme? Seul l'esprit de cet homme en lui le sait ? De même, nul ne peut connaître ce qui est en Dieu si ce n'est l'Esprit de Dieu. (1 Corinthiens 2.10-11)

Or, la terre était alors informe et vide. Les ténèbres couvraient l'abîme, et l'Esprit de Dieu planait au-dessus des eaux. (Genèse 1.2)

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