Jésus—Sa vie et son message : L’épreuve

juin 26, 2015

par Peter Amsterdam

[Jesus—His Life and Message: The Test]

(Vous pouvez lire l’explication et la présentation d’ensemble de cette série dans l’article d’introduction.)

Quand Jésus fut baptisé par Jean le Baptiste, on entendit la voix de Dieu proclamer que Jésus était son Fils. Au même moment, Jésus reçut l’onction du Saint-Esprit pour son ministère, qui était de prêcher le royaume de Dieu et d’accomplir la tâche que son Père Lui avait confiée – c’est-à-dire apporter le salut à l’humanité.

Les trois Evangiles synoptiques nous racontent que Jésus fut mis à l’épreuve tout de suite après son baptême. C’est Marc qui en fait le récit le plus court :

Aussitôt après, l’Esprit poussa Jésus dans le désert. Il y resta quarante jours et y fut tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages, et les anges Le servaient.[1]

Les versions de Luc et de Matthieu sont beaucoup plus longues, et sont similaires à quelques variantes près. Tous deux nous parlent de trois tentations distinctes et de la façon dont elles se terminent, bien que l’ordre des deuxième et troisième tentations soit interverti. Voici comment l’Evangile de Matthieu nous raconte cet épisode : 

Alors l’Esprit Saint conduisit Jésus dans le désert pour qu’Il y soit tenté par le diable.[2]  Après avoir jeûné pendant quarante jours et quarante nuits, Il eut faim. Le tentateur s'approcha et Lui dit : «  Si Tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres se changent en pains. Mais Jésus répondit : – Il est écrit : L'homme n'a pas seulement besoin de pain pour vivre, mais aussi de toute parole que Dieu prononce. »

Alors le diable Le transporta dans la cité sainte, Le plaça sur le haut du Temple et Lui dit : «  Si Tu es le Fils de Dieu, lance–toi dans le vide, car il est écrit : Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet. Ils Te porteront sur leurs mains, pour que ton pied ne heurte aucune pierre. Jésus lui dit : – Il est aussi écrit : Tu ne forceras pas la main du Seigneur, ton Dieu.’ »

Le diable Le transporta encore sur une très haute montagne. Là, il Lui montra tous les royaumes du monde et leur magnificence. Puis il Lui dit : «  Tout cela, je Te le donnerai si Tu te prosternes devant moi pour m'adorer. Alors Jésus lui dit : – Va–t'en, Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et c'est à Lui seul que tu rendras un culte. »  Là–dessus, le diable Le laissa. Et voici que des anges vinrent et se mirent à Le servir.[3]

Le Saint-Esprit, qui était descendu et resté sur Jésus quand Il avait été baptisé[4], Le conduisit dans le désert pour Le mettre à l’épreuve. C’est la preuve que si Jésus se trouva exposé à des tentations, ce n’était pas parce qu’Il avait fait quoi que ce soit de mal, mais c’était une conséquence directe du plan de Dieu.[5] Le désert était en quelque sorte un terrain d’essai, une préparation de son ministère, au cours de laquelle le diable tenta de Le détourner de la volonté de son Père.

Le jeûne de quarante jours de Jésus n’était pas sans rappeler les jeûnes de Moïse et d’Elie. Moïse demeura là, avec l’Eternel, quarante jours et quarante nuits, sans manger ni boire, et l’Eternel écrivit sur les tablettes les paroles de l’alliance, les Dix Commandements.[6] Il [Elie] se leva, mangea et but ; puis, fortifié par cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu’à la montagne de Dieu, à Horeb.[7]

Nous verrons que d’autres liens relient les tentations de Jésus à Moïse et au passé d’Israël.

Le mot grec qui a été traduit par tenter, tentation ou tentateur signifie, ici et dans beaucoup d’autres passages du Nouveau Testament, mettre une personne à l’épreuve afin de déterminer ou de démontrer sa valeur ou sa loyauté, en vue de l’éprouver. C’est une épreuve, ou une expérience. A peine venait–Il d’être baptisé et investi de sa mission que Jésus fut mis à l’épreuve. Ses épreuves furent semblables à celles que la nation d’Israël (appelée Fils de Dieu dans l’Ancien Testament[8]) subit pendant ses quarante années d’errance dans le désert.   

Sa première tentation consiste à transformer des pierres en pains: Le tentateur s'approcha et Lui dit : – Si Tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres se changent en pains. » Dans le texte grec original, la phrase « si Tu es » peut aussi vouloir dire « puisque Tu es » ;  il est donc probable que Satan reconnaît qu’en tant que Fils de Dieu, Jésus a l’autorité de commander à des pierres de se transformer en pains. Le défi de Satan et la réponse de Jésus impliquent qu’Il aurait pu le faire s’Il l’avait voulu.[9]

Pourquoi était-ce une épreuve et en quoi Jésus aurait-Il commis une faute grave s’Il avait accepté de transformer les pierres en pains? Il s’agissait de savoir de quelle manière Jésus allait exercer son ministère, quel genre de Messie Il serait, et comment Il utiliserait le pouvoir et l’autorité qui Lui avaient été conférés. Allait–Il profiter de ses pouvoirs pour un avantage personnel et pour servir ses intérêts ? Ou bien allait-Il s’en servir conformément à la volonté de Dieu, et dans la soumission à son Père ? Celui qui allait enseigner à ses disciples à avoir la foi que Dieu leur donnerait leur pain quotidien, allait-Il, Lui aussi, faire confiance au Père quand Il avait faim ? Aurait-Il la foi que Dieu allait Le nourrir comme Il l’avait fait pour Israël pendant ses quarante années d’errance dans le désert ?

Au terme de l’errance d’Israël dans le désert, Moïse avait dit à ceux qui étaient sur le point d’entrer dans la terre promise:

Souvenez–vous de la longue marche que le Seigneur votre Dieu vous a imposée à travers le désert, pendant quarante ans ; Il vous a ainsi fait rencontrer des difficultés pour vous mettre à l'épreuve, afin de découvrir ce que vous aviez au fond de votre cœur et de savoir si, oui ou non, vous vouliez observer ses commandements. Après ces difficultés, après vous avoir fait souffrir de la faim, Il vous a donné la manne, une nourriture inconnue de vous et de vos ancêtres. De cette manière, Il vous a montré que l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole que Dieu prononce.[10]

Dieu avait subvenu aux besoins d’Israël, son fils, et avait pris soin de lui, dans le désert. « Quand Israël était enfant, je l’ai aimé, alors j’ai appelé mon fils à sortir de l’Egypte.”[11] Jésus, son Fils, allait-Il Lui faire confiance ou bien allait-Il prendre les choses en main personnellement? La décision que prendrait Jésus déterminerait la nature de son ministère et quel genre de Messie Il serait. Voilà le défi auquel Il était confronté.

Jésus répond par une citation de Deutéronome 8, en disant que « l’homme ne vivra pas de pain seulement » mais de toute parole prononcée par Dieu. En disant cela, Il déclare qu’en tant que Fils unique de Dieu, Il ferait ce qu’Israël n’avait pas fait. Il ferait confiance à Dieu. Il se comporterait d’une manière qui serait conforme à la volonté et aux directives de Dieu. Il ne prendrait pas les choses en main. Si le Fils qui avait été conduit dans le désert devait être nourri, Il ferait confiance au Père pour Lui donner sa nourriture, plutôt que de se débrouiller tout seul. Il ne mettrait pas en doute l’amour de Dieu et n’essaierait pas de se libérer pour ne plus être dépendant de son Père. Il s’engagerait à laisser le Père gouverner sa vie.

Avec la tentation suivante, rapportée dans l’Evangile de Matthieu, le diable met Jésus au défi de se jeter dans le vide, du pinacle du temple, en affirmant que s’Il le fait, Dieu le protégera. On ne nous dit pas comment le diable emmène Jésus au sommet du temple, mais seulement qu’il L’y emmène. Le mot grec (pterugion) qui a été traduit par pinacle ou sommet, ou terrasse dans certaines versions, était employé au figuré pour désigner la partie haute et visible du temple.[12] Nul ne sait avec exactitude de quelle partie du temple il s’agissait, mais plusieurs commentateurs pensent que c’était la partie du complexe du temple surplombant la vallée de Kidron, qui est un profond ravin.

Le diable Lui dit : « Si Tu es le Fils de Dieu, lance–Toi dans le vide … » La réaction de Jésus à la première tentation avait été de citer un verset de l’Ecriture, et cette fois, le diable cite Psaume 91:11–12: car Il chargera ses anges de veiller sur tes chemins, et de Te porter sur leurs mains, de peur que ton pied heurte une pierre.

Pour quelle raison le diable emmène-t-il Jésus au sommet du temple, et pourquoi Le met-il au défi de se jeter dans le vide?  Il mettait Jésus au défi de tester la protection de Dieu, de “forcer” Dieu à faire un miracle pour Le protéger au lieu de faire simplement confiance aux promesses de Dieu. Etant donné que le temple était considéré comme la demeure de Dieu sur terre, cela sous entendait que la proximité de Dieu devait garantir que Jésus ne courait aucun risque en se jetant dans le vide. Le passage cité par Satan dit clairement que les anges de Dieu protégeraient Jésus. L’argument de Satan consistait à dire que, puisque Dieu allait Le protéger, Jésus ne devrait pas hésiter à sauter. Ce faisant, les gens qui étaient aux environs du temple verraient que Dieu L’avait protégé et du coup, Il accéderait immédiatement à la reconnaissance, à la célébrité et à la gloire.

Jésus comprenait que c’était une tentative de Le pousser à tester la protection de Dieu. Voici ce qu’écrit Morris :

Ce que Satan suggérait, c’est que Jésus se jette dans le vide et s’expose inutilement au danger; Il créerait ainsi un risque qui n’existait pas auparavant. Et pour quelle raison ? Pour forcer la main à Dieu en L’obligeant à sauver Jésus miraculeusement. C’était une tentative de manipulation de Dieu, en créant une situation qui n’était pas le fait de Dieu et qui obligerait Dieu à agir comme Jésus Le Lui dicterait.[13]

Cette tentation suggère de façon subtile que Dieu n’allait peut-être pas Le protéger. Le fait de tester Dieu de cette manière était une marque d’incrédulité et revenait à faire semblant d’avoir la foi.

La nature de cette tentation est que cela revenait à prétexter « la foi » pour mettre Dieu au défi de sauver son Fils par des moyens surnaturels après que celui-ci se serait jeté dans le vide, du haut du temple. Jésus connaissait la frontière subtile entre le fait de faire confiance à Dieu pour ses besoins naturels et le fait de Le mettre au défi en créant des difficultés artificielles. Dans le premier cas, il s’agirait d’un acte de foi ; dans le second, d’un défi lancé à Dieu dans un esprit malintentionné.[14]

Jésus n’émit pas d’objection au fait que Satan invoque des Ecritures, mais Il cita un autre passage montrant que l’application que le diable faisait de l’Ecriture n’était pas la bonne. Deutéronome 6:16 : Vous ne forcerez pas la main à l’Eternel votre Dieu, comme vous l’avez fait à Massa. L’épisode auquel ce verset fait référence eut lieu quand le people d’Israël se plaignait à Moïse qu’il n’y avait plus d’eau à boire. Moïse leur répondit: « Pourquoi me cherchez–vous querelle ? Et pourquoi mettez–vous ainsi le Seigneur à l'épreuve ? » Dieu dit à Moïse qu’Il se tiendrait là, devant lui, sur un rocher du mont Horeb ; Il lui donna l’ordre de frapper le rocher, et lui dit que de l’eau en jaillirait. Moïse appela ce lieu Massa et Meriba (Epreuve et Querelle), parce que les Israélites l'avaient pris à partie et parce qu'ils avaient voulu forcer la main à l'Eternel en disant : « L'Eternel est–Il oui ou non au milieu de nous ? »[15]

Si Jésus avait mis le Seigneur à l’épreuve, comme le suggérait le diable, ç’aurait été un manque de foi de la part de Jésus, tout comme Israël avait manqué de foi. Jésus avait confiance en son Père ; Il n’avait pas besoin de Le mettre au défi ou de Le tester. Il n’avait nul besoin d’une manifestation miraculeuse de la protection de Dieu et de son amour. Il avait voué sa vie à la foi et à l’obéissance, et Il avait la paix et l’assurance qu’Il était entre les mains d’un Père aimant.

Pour la troisième tentation, le diable L’entraîna sur une haute montagne. Il Lui montra en un clin d'œil tous les royaumes de la terre et Lui dit : « Si Tu te prosternes devant moi, tout cela T’appartiendra. C'est à Toi que je donnerai la domination universelle ainsi que les richesses et la gloire de ces royaumes. » La plupart des commentateurs estiment qu’il s’agissait d’une expérience visionnaire. Morris écrit: Le fait qu’il n’existe pas de montagne d’où l’on puisse voir le monde entier plaide en faveur de l’hypothèse que le tentateur montre tout cela dans l’esprit de Jésus.[16]  Plusieurs versions de la Bible ne font pas mention d’une montagne dans ce verset de l’Evangile de Luc : Le diable L’entraîna sur une hauteur, Lui montra en un instant tous les royaumes de la terre ...[17]Quelle que soit la façon dont le diable s’y est pris, il a montré à Jésus la gloire et les richesses des royaumes de ce monde et les Lui a offertes. Luc décrit la tentation de Satan en ces termes : 

 Je Te donnerai la domination universelle ainsi que les richesses et la gloire de ces royaumes. Car tout cela a été remis entre mes mains et je le donne à qui je veux. Si donc Tu te prosternes devant moi, tout cela sera à Toi.[18]

Darrell Bock explique ce que le fait de se prosterner devant Satan aurait impliqué et signifié :

Satan pose comme condition que le Fils renie son allégeance au Père. Il exige de Jésus qu’il se prosterne et adore Satan, un geste qui serait bien plus qu’un simple acte momentané, et qui changerait radicalement sa vie. On décrit souvent cette tentation comme si tout ce que Jésus avait à faire, c’était de plier le genou devant Satan une fois pour toutes. Mais cette épreuve représente une défection envers Dieu, et une telle défection aurait des conséquences à très long terme. Le diable  exigeait de Jésus qu’Il lui accorde le respect et l’honneur uniquement dus à Dieu. Car en se prosternant devant le diable, Jésus accepterait son autorité et sa souveraineté. La signification de l’offre de Satan était on ne peut plus claire: si Jésus donnait son cœur à Satan en se prosternant devant lui, Satan laisserait Jésus gouverner le monde.[19]

Une fois de plus, Jésus répond en citant les Ecritures :

Va–t–en Satan ! Car il est écrit : « C'est devant le Seigneur, ton Dieu, que tu te prosterneras. C'est Lui seul que tu adoreras et que tu serviras. »[20]

Ce verset du chapitre 6 du Deutéronome cite Moïse mettant les Israélites en garde contre l’idolâtrie au moment où ils vont entrer dans la terre promise. Dans l’Ancien Testament, l’idolâtrie et le culte des démons étaient étroitement associés.[21] La réponse de Jésus montre clairement que sa loyauté va à son Père, vu qu’Il est le Seigneur ton Dieu et, qu’à ce titre, Lui seul mérite que Jésus L’adore et Le serve.[22]

Donc Satan offrit à Jésus le pouvoir, la domination et la gloire du monde, à condition qu’Il se prosterne devant lui et le serve. En rejetant son offre, Jésus montra qu’Il était loyal envers le Père et qu’Il restait fidèle au plan de son Père qui était de racheter l’humanité. Il montra ainsi qu’Il était un Fils loyal que la domination du monde n’intéressait pas, et qui choisissait de suivre la voie tracée par Dieu, en sacrifiant sa vie pour le salut de l’humanité. Il montra qu’Il était un Fils digne d’accomplir la tâche qui L’attendait. Il avait résisté aux tentations, et avait passé l’épreuve avec succès. Le diable avait offert le monde et toute sa gloire à Jésus, mais en choisissant de rester loyal à son Père, Jésus obtint beaucoup plus que ce que Lui offrait le diable. Il dira par la suite : J'ai reçu tout pouvoir dans le ciel et sur la terre.[23] S’Il avait choisi d’accepter l’offre de Satan de dominer le monde, Il n’aurait jamais eu l’autorité du ciel en plus.

Matthieu nous dit :

Là–dessus, le diable Le laissa. Et voici que des anges vinrent et se mirent à Le servir.[24]Luc termine ainsi : Lorsque le diable eut achevé de Le soumettre à toutes sortes de tentations, il s’éloigna de Lui jusqu’au temps fixé.[25]

La période de tentation était terminée, Jésus avait prouvé qu’Il était fidèle et loyal, et des anges vinrent auprès de Lui et se mirent à Le servir, en Lui donnant à manger. Le mot grec traduit par « servir » signifiait aussi « donner à manger » et « subvenir aux besoins », « prendre soin » des pauvres et des malades.

Le départ du diable ne signifiait pas pour autant que Jésus ne serait plus jamais tenté par lui, mais qu’Il avait résisté à la tentation et avait neutralisé ses tentatives de déstabilisation au commencement de son ministère.

Les détails entourant la tentation de Jésus dans le désert ne pouvaient venir que de Jésus puisque personne d’autre n’était présent. A un certain moment, Il a surement dû parler à ses disciples de cette confrontation.

Il y a d’autres passages dans les Evangiles où Jésus fait mention de tentations ou de confrontations avec Satan. Une de ces confrontations eut lieu lorsqu’Il annonça à ses disciples qu’Il allait être mis à mort à Jérusalem. Pierre Le réprimanda et Jésus réagit vigoureusement en disant à Pierre : Arrière Satan ! Pierre disait plus ou moins la même chose que ce que Satan avait dit à Jésus dans le désert. Il suggérait que Jésus n’avait pas besoin de mourir, mais qu’Il pouvait choisir la solution de facilité et s’épargner bien des souffrances. En substance, c’était ce que le diable avait proposé à Jésus dans le désert.

A partir de ce jour, Jésus commença à exposer à ses disciples qu’Il devait se rendre à Jérusalem, y subir de cruelles souffrances de la part des responsables du peuple, des chefs des prêtres et des spécialistes de la Loi, être mis à mort et ressusciter le troisième jour. Alors Pierre Le prit à part et se mit à Lui faire des reproches : – Que Dieu T'en préserve, Seigneur ! Cela ne T'arrivera pas ! Mais Jésus, se retournant, Lui dit : « Arrière, Satan ! Eloigne–toi de Moi ! Tu es un obstacle à ma mission, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu ; ce sont des pensées tout humaines. »[26]

Jésus évoqua ces épreuves quand Il dit à ses disciples:

Vous êtes restés fidèlement avec Moi au cours de mes épreuves.[27]

Lorsque Jésus fut accusé de chasser les démons par le pouvoir de Satan, Il répondit à cette accusation par une courte parabole expliquant qu’Il chassait les démons parce qu’Il avait vaincu Satan.

Si quelqu’un veut entrer dans la maison d’un homme fort et voler toutes ses richesses, il doit d’abord attacher l’homme fort. Ensuite, il peut tout voler dans la maison.[28]

Quand les 72 disciples qu’Il avait envoyés deux par deux rentrèrent en se réjouissant de ce que les démons leur étaient soumis au nom de Jésus, Il leur répondit: Je voyais Satan tomber du ciel comme l’éclair[29], confirmant ainsi que Satan avait été vaincu par Jésus, et que ses disciples pouvaient, en son nom, « piller la maison du diable ». Jésus vainquit Satan  lors de sa confrontation avec le tentateur dans le désert, et bien que Satan essayât continuellement de vaincre Jésus tout au long de son ministère, Jésus resta toujours loyal à envers son Père jusqu’à sa mort sur la croix ; et c’est sa loyauté qui Lui permit de vaincre Satan une bonne fois pour toutes.


NB : 

Sauf indication contraire, les passages bibliques cités sont extraits de la Sainte Bible, version du Semeur, copyright ©2000 par Société Biblique Internationale. Tous droits réservés. Avec permission. Les autres versions citées sont la Bible en français courant (BFC), la Parole de Vie (PDV), Parole Vivante (PVV).


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[1] Marc 1:12–13.

[2] Le mot qui a été traduit par « désert » dans ce verset désigne une étendue essentiellement sauvage et non arable, inhabitée ou peu habitée et impropre à un peuplement permanent. Il peut s’agir d’un désert au sens propre, d’une montagne, d’une forêt ou d’un marécage. Au Moyen-Orient, le désert est typiquement aride, désolé et composé de roches et de sable. C’est un relief accidenté et traversé de cours d’eau asséchés. Le mot désert traduit plusieurs mots hébreux (et grecs) : midbaµr, « un lieu où mener les troupeaux », qui désigne une steppe, une terre brûlée par la chaleur de l’été, une étendue infertile, rocailleuse et sablonneuse recevant très peu de précipitations où l’on ne trouvait généralement que des populations nomades; jeschimon qui désignait principalement les terres inhabitées des deux côtés du Jourdain, au nord de la mer Morte; et le mot arabah qui, lorsqu’il est accompagné d’un article, désigne les terres situées des deux côtés du Jourdain qui se prolongent en direction du Golfe d’Aqaba, mais également n’importe quelle étendue de terre aride. Ainsi dans la Bible, le désert peut désigner à la fois une région montagneuse et une plaine qui peuvent devenir un pâturage après des chutes de pluie. —L. Ryken, J. Wilhoit, T. Longman, C. Duriez, D. Penney, and D. G. Reid. In electronic ed., Dictionary of Biblical Imagery [Dictionnaire d’imagerie biblique; édition numérique] (Downers Grove, IL: InterVarsity Press, 2000), 948–949.

[3] Matthieu 4:1–11.

[4] Jean 1:32.

[5] Bock, Luc Volume 1 1:1–9:50, 368.

[6] Exode 34:28. Et Deutéronome 9:9: Quand j'étais monté sur la montagne pour recevoir les tablettes de pierre de l'alliance que l'Eternel avait conclue avec vous, je suis resté là–haut durant quarante jours et quarante nuits sans manger ni boire.

[7] 1 Rois 19:8. 

[8] Tu diras au pharaon : « Voici ce que dit l’Eternel : Israël est mon fils aîné. Je te l’ordonne : Laisse aller mon fils pour qu’il Me rende un culte. Si tu refuses, Je ferai périr ton fils aîné. » (Exode 4:22–23).

[9] Stein, Jesus the Messiah [Jésus le Messie], 106.

[10] Deutéronome 8:2–3 BFC.

[11] Osée 11:1.

[12] G. H. Twelftree, The Dictionary of Jesus and the Gospels [Dictionnaire de Jésus et des Evangiles], 827.

[13] Morris, The Gospel According to Matthew [L’Evangile selon Matthieu], 76.

[14] Stein, Jesus the Messiah [Jésus le Messie], 108.

[15] Exode 17:2–7.

[16] Morris, The Gospel According to Matthew [L’Evangile selon Matthieu], 77.

[17] Luc 4:5.

[18] Luc 4:6–7.

[19] Bock, Jesus According to Scripture, Luke 1:1–9:50 [Jésus d’après les Ecritures, Luc 1:1-9 :50], 379.

[20] Matthieu 4:10 PVV.

[21] Ils ont sacrifié à des esprits mauvais qui ne sont pas des dieux, à des divinités qu’ils n’avaient pas connues, des dieux nouveaux venus, des dieux que vos ancêtres n’avaient pas redoutés. (Deutéronome 32:17).

Ils ont même offert leurs fils et leurs filles en sacrifice aux démons, ils ont répandu le sang innocent, le sang de leurs fils, le sang de leurs filles immolés aux faux dieux de Canaan. Et le pays fut souillé par ces meurtres. (Psaume 106:37–38).

[22] Twelftree, The Dictionary of Jesus and the Gospels [Dictionnaire de Jésus et des Evangiles], 824.

[23] Matthieu 28:18.

[24] Matthieu 4:11.

[25] Luc 4:13.

[26] Matthieu 16:21–23.

[27] Luc 22:28.

[28] Marc 3:27 PDV.

[29] Luc 10:18.